Qui nous a posé ce lapin? Serait-ce la chaise aux courbes féminines qui dessinent le vide de l’absence ? Ou bien le sculpteur facétieux qui s’est sauvé une fois faite sa bonne blague ? Ou encore, le Lazare en bandelettes au regard effaré, à peine sorti du linceul de sa nuit ? Et si le poseur, c’était justement le lapin lui-même un coup je te vois, un coup je ne te vois plus compagnon de la Lune glissant dans les nuages, sans cesse s’estompant, sans cesse renaissant? Un cache-cache agaçant de noctambule, cherchant son Alice au pays des merveilles. Mais le ticket d’entrée, valable là-bas pour l’imaginaire, n’est ici qu’un faux-semblant surréaliste, périmé dans la vraie vie.
MT